Immerhof
L’ouvrage A10-Immerhof est un Petit Ouvrage (PO). Il a été surnommé « Le Tiburce » par ses occupants en 1940, et a été construit entre 1930 et 1935 comme la plupart des ouvrages du nord-est. C’est l’un des deux seuls ouvrages construits intégralement à ciel ouvert, ce qui lui confère de nombreuses particularités.
La mission de l’Immerhof était la défense de son secteur d’action situé entre les ouvrages A9-Molvange et A11-Soetrich ainsi que la couverture de la liaison ferroviaire Thionville-Luxembourg.
L’ouvrage, entièrement souterrain, est constitué de quatre blocs et d’un casernement reliés par 250 m de galeries.
Ces deux blocs sont strictement identiques.
Chacun d’entre eux est armé d’un jumelage de mitrailleuses sous tourelle à éclipse
dont la mission est l’action frontale, en avant de l’ouvrage.
Deux cloches de guet situées en contrebas assurent la surveillance des superstructures et renforcent le flanquement.
Afin de tromper l’ennemi, une fausse cloche a été mise en place sur les superstructures, entre ces deux blocs.
Le bloc 3 est équipé d’une tourelle à éclipse de 126 tonnes pour deux mortiers de 81 mm dont la destination était de battre les vallonnements du secteur ainsi que le revers de la voie ferrée.
Un jumelage de mitrailleuses assure la protection des arrières de l’ouvrage. Deux fusils-mitrailleurs et une cloche de guet défendent les abords du bloc et ses superstructures.
Une sortie de secours de l’ouvrage a été aménagée en façade de ce bloc.
Les locaux de soutien ont été installés au centre de l’ouvrage.
Il s’agit notamment de la centrale électrique (toujours en état de fonctionnement), de la cuisine, de l’infirmerie, des sanitaires, du poste de commandement et des chambrées.
L’ouvrage a été pourvu à partir de 1936 d’installation extérieures.
Il est ceint d’un réseau de barbelés encore visible de nos jours, et qui était doublé d’un réseau de rails antichars, retiré pendant l’occupation.
Des baraquements légers permettaient de loger la troupe dans de meilleures conditions de confort en temps de paix.
Son équipage interarmes était de 198 hommes commandés par le Capitaine Pierre Réquiston.