L’association "Le Tiburce"
et le devoir de mémoire
Les deux grands conflits du 20ème siècle que sont les guerres de 1914/1918 et 1939/1945 ont laissé dans nos villages et nos paysages de nombreux stigmates, de nombreux monuments, de nombreux vestiges.
Le dernier de nos Poilus de 1914-1918 est décédé en 2010. Les noms figurant sur nos monuments aux morts rappellent des Morts pour la France que plus personne n’a connus et, bien souvent, dont on ne sait pas dans quelles circonstances ils sont tombés.
Le 11 novembre, date anniversaire de l’Armistice de 1918, est depuis 2012 une date commémorant indifféremment les morts de tous les conflits auxquels la France a participé.
La guerre de 1939/1940, qui s’est terminée de façon désastreuse pour l’armée française, a longtemps été escamotée au profit des volets plus glorieux de la Résistance et de la Libération. Les 100.000 morts français, les 2 millions de prisonniers restés en Allemagne jusqu’en 1945 pour la plupart ont été ignorés et leur mémoire s’éteint en même temps que les derniers Poilus de 40.
Pour les jeunes générations, les deux guerres mondiales sont avant tout des photos jaunies, des monuments aux morts dans les villages et des cours d’histoire dont l’importance s’étiole au fil des années.
Parce que celui qui ne connaît pas l’Histoire est condamné à la revivre, l’association Le Tiburce considère qu’il est de son devoir de maintenir vive la mémoire de l’histoire du 20ème siècle. Le patrimoine historique que constitue l’ouvrage et le groupe de reconstitution formé par ses membres sont un vecteur idéal pour ouvrir les consciences de la jeunesse et des touristes français et étrangers.
Les membres de l’association Le Tiburce se sentent investis de cette mission. Ils prennent en charge pour cela le maintien en état du site dans la dignité et le respect de ce qu’il représente, et organisent régulièrement des commémorations.
Les souffrances de la Lorraine et de la France, de nos soldats et des civils, en 1940 et en d’autres temps, doivent rester dans les mémoires.