Avant même de parler de ce que vous voyez devant vous, faisons un petit résumé de l’ouvrage de manière générale.

 

L’ouvrage d’Immerhof tire son nom d’une ferme située non loin d’ici. Il possède néanmoins deux autres appellations :

A10, sa dénomination militaire, propre à la Région Fortifiée de Metz,

et « Le Tiburce », un nom donné en référence au saint du calendrier correspondant au 14 avril, jour de la Saint Tiburce.

 

En ce qui concerne la construction, c’est la STG (Section Technique du Génie) qui est en charge de l’étude et de la planification des ouvrages de toute la Ligne Maginot. Afin de gérer ce projet colossal, la STG ouvre le marché aux entreprises du bâtiment, et c'est l’entreprise civile DUVAL, basée à Nancy, qui emporte le marchée pour Immerhof. Le gros œuvre commence en novembre 1930 et dure environ trois ans. C’est en mars 1935 que l’ouvrage est achevé et livré à l’Armée.

 

À noter que notre ouvrage présente une particularité unique dans le secteur : il a été construit à ciel ouvert, contrairement aux autres ouvrages du secteur qui ont été réalisés en tranchées couvertes, selon la méthode dite « style métro ».

 

Enfin, les missions de l’ouvrage sont claires : il doit assurer la continuité des feux entre l’ouvrage de Molvange, à l’ouest, et l’ouvrage de Soetrich, à l’est et protéger le chemin de fer qui font Thionville-Luxembourg

© Collection IMMERHOF

Bloc d'Entrée

Ce bloc est prévu pour l’entrée des hommes, mais aussi pour le ravitaillement en munitions, vivres et gasoil. C’est ce qu’on appelle un bloc d’entrée mixte, contrairement aux gros ouvrages qui disposent généralement d’une entrée pour les hommes et d’une autre spécifique aux munitions.

 

Il est équipé de deux cloches GFM (Guetteur Fusil-Mitrailleur), situées sur le dessus du bloc. Ces cloches jouent le rôle d’observatoires : ce sont les yeux de l’ouvrage.

 

On peut également distinguer les quatre créneaux de tir qui défendent l’arrière de l’ouvrage :

Trois sont prévus pour des fusils-mitrailleurs MAC modèle 1924/M29 (Manufacture d’Armes de Châtellerault), et un créneau mixte où l'on peux intervertir un jumelage de mitrailleuse Reibel avec un canon antichar de 47 mm, ici présent. 

 

On retrouve enfin le fameux fossé diamant, dont le principe est comparable à celui d’une douve de château fort : il empêche l’ennemi de s’approcher directement de la paroi ou de l’armement. Mais il a aussi une fonction défensive moderne, issue des leçons de la Première Guerre mondiale : en cas d’effondrement du béton, il permet d’éviter l’obstruction des créneaux de tir.

Pour la suite de la visite nous vous invitons à monter en direction du prochain bloc

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